Travailler en statut d’indépendant attire de plus en plus de professionnels souhaitant exercer leurs métiers en toute autonomie et liberté. Plusieurs dispositifs ont été mis en œuvre afin de permettre à ces personnes de se lancer dans leurs activités tout en bénéficiant des garanties et des avantages de salarié travaillant en mode classique.
En France, c’est le portage salarial tout comme l’auto-entrepreneuriat qui, depuis plusieurs années, sont reconnus comme les deux statuts réglementaires adoptés par de nombreux professionnels experts dans leurs spécialités.
Table of Contents
Auto-entreprenariat, état des lieux en 2022
Malgré des conjonctures économiques de plus en plus instables, notamment ces deux dernières années avec la crise sanitaire, le nombre de créations d’auto-entreprises ne cessent d’augmenter. Bien confirmés par l’observatoire de l’URSSAF et le baromètre de l’INSEE le 23 juillet dernier. Fin décembre 2021, ils sont 2,229 millions, soit 296.000 de plus en un an, d’après les chiffres du réseau des Urssaf publiés le 27 juillet 2022.
Le chiffre d’affaires généré par l’ensemble des auto-entrepreneurs sur 2020 approche des 16 milliards d’euros (progression de 0,8% par rapport à 2019). Un dynamisme qui s’explique notamment par le doublement des plafonds de chiffre d’affaires en 2018.
Bien que le statut de l’autoentrepreneuriat soit attractif et qu’il séduit de nombreux professionnels indépendants, se lancer dans une telle alternative est pour le moins risqué et ne répond pas aux objectifs de tous les travailleurs indépendants.
Comprendre le statut de l’Autoentrepreneur en 10 points
Selon la fédération de l’Auto-Entrepreneur, la définition du régime de l’auto-entrepreneur est simple : régime de travailleur indépendant simplifiant la gestion administrative grâce à un versement de cotisations unique et proportionnel au chiffre d’affaires. Il répond à l’activité indépendantes des personnes physiques qui créent ou possèdent déjà une entreprise individuelle pour exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale.
Depuis 2016, ce statut est également appelé micro-entrepreneur
Ce statut d’entreprise remplit des conditions particulières :
- formalités de création d’entreprise allégées
- cotisations sociales proportionnelles au chiffre d’affaires
- impôt sur le revenu proportionnel au chiffre d’affaires
- exonération de TVA en deça d’un premier plafond de chiffre d’affaires
- exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) en deçà de 5 000 euros de chiffre d’affaires.
Comprendre le régime autoentrepreneur en 10 points.
- Innovant : formalités de création allégée sur Internet (autoentrepreneur.urssaf.fr)
- Sans risque : régime social simplifié, car pas de chiffre d’affaires = pas de cotisations sociales
- Exonération de CFE (cotisation foncière des entreprises) la première année et si le CA est inférieur à 5000 euros
- Simplicité : un impôt sur le revenu qui peut être payé, sur option, chaque trimestre ou chaque mois, en même temps que les cotisations sociales = le versement libératoire
- Facilité : non-assujettissement à la TVA si votre chiffre d’affaires ne dépasse pas le seuil de franchise en base de TVA ( 34 400 euros ou 85 800 euros)
- Obligation d’immatriculation au Registre du commerce (pour les commerçants) et au Registre des métiers (pour les artisans). Les professions libérales ne sont pas concernées.
- Flexibilité : ouvert pour toutes les activités indépendantes, sauf certaines activités réglementées (médecins, notaires…) ou activités agricoles.
- Accessibilité : ouvert aux étudiants, salariés, fonctionnaires (sous conditions)
- Plafonds de chiffre d’affaires : 176 200 euros pour les entreprises d’achat-revente de marchandises, d’objets, d’aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement / 72 600 euros pour les autres entreprises de services (révision prévue en 2023)
- Souplesse : vous pouvez exercer plusieurs activités au sein de la même auto-entreprise. Seule l’activité principale détermine la nature de votre entreprise (artisan, commerçant, libéral).
Pour en savoir plus sur ce statut d’entreprise : https://www.federation-auto-entrepreneur.fr/autoentrepreneur
Salarié porté ou auto-entrepreneur, pour quel statut opter?
Réglementées et bien codifiées, le portage salarial et l’auto-entreprenariat se rejoignent en certains points et ils ont bien évidemment leurs propres avantages et inconvénients. C’est au professionnel indépendant ou artisan concerné de choisir ce qui lui convient le mieux tout en sachant que rien ne l’empêche de cumuler les deux.
Auto-entreprise et Portage salarial : les Principaux points en commun
- L’avantage d’être autonome et pleinement consacré à ses activités.
- La possibilité de créer sa propre identité et de fidéliser sa clientèle.
- L’opportunité de tester un marché ou une idée : « essayer pour voir ».
- L’avantage de travailler en toute liberté en gérant son emploi du temps et sa propre clientèle. En effet le professionnel doit trouver seul ses propres clients, négocier les conditions du contrat, y compris les conditions financières.
Le tableau complet ici : https://blog.umalis.fr/portage-salarial-et-auto-entrepreneuriat-sous-quel-statut-lancer-son-activite/
Portage salarial ou auto-entrepreneur : pour quel statut opter ?
Choisir l’un ou l’autre statut est donc avant tout affaire d’aspirations professionnelles et de concessions que le freelance est prêt à consentir.
S’il se sent en capacité de s’occuper de son activité de A à Z sans besoin d’être encadré ou accompagné, le statut auto-entrepreneur est certainement le plus adapté des deux. Il en va de même si son activité de freelance représente uniquement un complément de revenu, à son activité de salarié par exemple ou si sa clientèle se compose de particuliers.
En revanche, s’il s’agit de se concentrer exclusivement sur le développement d’une activité indépendante en tant que consultant, tout en profitant d’un environnement sécurisant intégrant les avantages du salarié ; le portage salarial constitue le cadre de travail le plus à même de répondre à ses attentes.