Dans la conjoncture économique actuelle, caractérisée par une dégradation d’ampleur inédite du marché du travail et une hausse incessante du taux de chômage, plusieurs alternatives gouvernementales ont été  entreprises visant principalement à atténuer les conséquences négatives de cette crise.

L’idée centrale étant d’instaurer davantage de flexibilité afin de fluidifier le marché du travail. Le travail à temps partagé dans toutes ses formes est l’une de ses tentatives et solutions avantageuses dont les professionnels tout comme les entreprises y trouvent, sans contexte, leur compte.

Sous forme de portage salarial, de multi-salariat ou encore de prestation de services le travail à temps partagé consiste pour un actif à travailler pour plusieurs entreprises via un seul contrat de travail. Quelle que soit la formule retenue, la patience et le développement de son réseau sont deux incontournables.

Néanmoins le travail à temps partagé qui longtemps était redouté par les chefs d’entreprises, trouve actuellement son essor et ces derniers sont souvent en quête de consultants professionnels et  expérimentés pour la réalisation de missions spécifiques et ponctuelles au sein de leurs entreprises.

En France tout comme dans tous les pays européens qui ont opté pour le travail à temps partagé, c’est le portage salarial qui a indiscutablement le vent en poupe. Avec un taux de croissance moyen les  10%, cette alternative fiable et sécurisée attire plus de 50 000 professionnels, toute activité professionnelle confondue.

Désormais codifié, le portage salarial présente plusieurs avantages aussi bien pour le consultant porté que pour la société cliente et même la société de portage.

En portage salarial, c’est au consultant porté, qui doit sans doute faire preuve d’une expertise et d’une qualification incontestable, de trouver lui-même ses missions, discuter ses honoraires ainsi que les conditions d’exécution du travail demandé et surtout de savoir vendre ses propres compétences. Une fois ses missions décrochées, il peut déléguer par la suite la gestion de toute la partie administrative, juridique et fiscale de ses contrats de prestations de services à la société de portage.

Il importe de signaler que la commission moyenne d’une entreprise de portage salarial se situe entre 8 et 10 % du montant du salaire, duquel auront bien sûr été déduites les charges sociales. Ce pourcentage est assez faible en comparaison avec celui imposé pour la gestion administrative dans le cadre des professions libérales.

Ces professionnels qui adoptent ce mode de travail, soit volontairement ou parce qu’ils ne réussissent pas à décrocher de CDI, bénéficient de multiples avantages de ce statut de salariés indépendants. En effet en œuvrant au sein de différents univers, ces consultants portés auront la possibilité d’être en permanence en veille et plus ouverts sur leurs domaines d’activités. De même, ils sont autonomes et disponibles pour gérer à leur convenance leurs missions et de s’aménager des plages de temps libre. C’est le cas de David Bibard, contrôleur de gestion qui  travaille depuis 5 ans avec la même entreprise pour la clôture mensuelle des comptes. Ce dernier n’intervient que pour ce besoin précis, donc quelques jours par mois.

Le travail à temps partagé permet d’un autre côté à la société cliente de profiter des compétences et de l’expertise du consultant porté pour la réalisation de missions conjoncturelles. La durée et le coût  étant fixés au préalable, cet accord est rassurant et sécurisé pour le chef d’entreprise comme pour le consultant.

En somme, le mode de travail partagé dans ses différentes formes s’est révélé avantageux et a permis à bon nombre de professionnels qualifiés de se construire une carrière professionnelle réussie, solide et diversifiée et même de se lancer dans l’auto-entreprenariat.