Depuis quelques décennies, entreprises et travailleurs prennent conscience du fait que les formes du  travail classiques tendent vers un changement irréversible : pour diverses considérations,  le salariat commence à s’essouffler  alors que le travail indépendant connaît un essor évident.

En effet, la révolution technologique et numérique, les nouveaux métiers du consulting notamment dans l’informatique et le digital ont entraîné avec  elle une transformation du paysage du monde du travail et des modes de vie professionnelle. A côté des contrats de travail classiques  CDI, CDD, l’intérim, le temps partiel… le travail indépendant , le freelancing a trouvé des lettres de noblesse notamment par la facilité d’accés aux différents statuts comme le  portage salarial.

Pourquoi il y a un engouement pour le travail indépendant

Transformation digitale, intelligence artificielle, automatisation des tâches, objets connectés ainsi que les nouvelles technologies sont devenues les vecteurs de la transformation du paysage du marché du travail. En 2016, le rapport « The Future of Jobs » du Forum Economique Mondial* mettait déjà en lumière les principales mutations économiques par l’étude de l’impact sur l’emploi, les métiers et les besoins en compétences dans les années futurs.

Soutenue par le désir d’indépendance et d’autonomie, les salariés sont  depuis plusieurs années face devant des situations d’emploi de plus en plus précaires :

  • Le licenciement des travailleurs en raison des crises nationales ou internationales que connaissent de nombreuses entreprises fait que le  salariat est de plus en plus perçu par les jeunes  comme une forme de travail précaire, n’offrant plus de sécurité de l’emploi..
  •  L’instabilité des entreprises depuis les années 70 du siècle dernier qui s’explique par le besoin impérieux d’adaptations  aux innovations technologiques ou aux contraintes de concurrence nécessitant généralement la mise au chômage technique de nombreux employés.
  • L’économie est de plus en plus tertiaire, c’est-à-dire tournée vers les services, qui constituent des opportunités toutes indiquées pour les jeunes à la recherche d’un travail indépendant.
  • La protection sociale n’est plus garantie et les cotisations au régime de retraite, de maladie etc…sont de plus en plus chères.

Avec l’émergence de nombreux métiers liés à la prestation de services, la démocratisation des nouveaux modes de travail et modes de vie comme le digital nomadisme, le freelancing contribuent au déploiement du portage salarial et à la notoriété des sociétés également. La facilité des immatriculations en qualité d’auto-entrepreneur ou d’intégration d’une société de portage salarial a aussi été un grand vecteur de cet engouement.

Travailleur indépendant, Comprendre les différentes formes de statut

Lancer son activité d’indépendant en toute autonomie implique un changement de vie important. C’est près de 30% des actifs en France qui ont décidé de franchir le pas. Créez leur propre emploi. La question incontournable que se pose à chaque professionnel avant de décider de son avenir professionnel porte principalement sur la forme juridique de son futur statut de travailleur indépendant.

Comprendre les termes : Travailleur Indépendant, freelance, micro-entrepreneur et auto-entrepreneur

l est bien de le rappeler, les dénominations des termes ( et non des statuts, vous comprendrez plus loin) :  micro-entrepreneur, indépendant, freelance ou auto-entrepreneur prêtent souvent à confusion.

  • Le travailleur indépendant ou freelance : Ces dénominations ne définissent pas d’un statut social et juridique. De manière assez généraliste, ces termes définissent un professionnel qui exerce une activité économique (commerciale, agricole ou libérale) à son nom et à son compte.Le travailleur indépendant ou freelance peut choisir parmi différents statuts juridiques en fonction de son activité : la micro-entreprise, l’entreprise individuelle (EI) ou la société (EURL ou SASU). Il pourra aussi choisir de travailler en portage salarial.
  • le micro-entrepreneur et auto-entrepreneur :Depuis 2016, le régime du micro-entrepreneur et celui de l’auto-entrepreneur sont désormais juridiquement réunis sous l’appellation de « micro-entrepreneur », même si le terme « auto-entrepreneur » reste encore très employé. Le micro-entrepreneur est obligatoirement un travailleur indépendant , parfois travailleur non salarié ou encore freelance.

 

Le travail indépendant et le portage salarial en chiffres

Notons tout d’abord qu’en France, 11,5 % de la population active a opté pour le travail indépendant et que ce taux tend à progresser. 

Pour exemple : la Fédération des Entreprises de Portage Salarial (FEPS) évalue l’évolution en chiffre d’affaires des entreprises de portage salariale à plus de 17 milliards d’euros d’ici 2030.

Sa plus forte augmentation des consultants portés a eu lieu entre 2006 et 2015 passant de 10000 salariés portés à 90000. Selon la Commission Européenne, ce nombre serait multiplié par 10 d’ici 2025. Le marché des sociétés de portage salarial présentes en France a logiquement progressé pour répondre à la demande : plus de 700 entreprises contre 225 en 2015.

Travail indépendant : le  portage salarial ouvert  à tous

Le dispositif du portage salarial permet de répondre simultanément à deux problématiques a priori inconciliables : subvenir au besoin d’autonomie des actifs les plus qualifiés et au besoin d’activité des demandeurs d’emplois les moins qualifiés.

La FEPS est pleinement engagée pour faire évoluer le cadre du portage salarial, dont l’ouverture doit permettre à des dizaines de milliers de demandeurs d’emploi, d’entrepreneurs, de jeunes et de seniors de trouver ou retrouver un niveau d’activité optimal dans un cadre de protection juste et adapté, équitablement sur le territoire.

Pour lire le manifeste : https://syndicatportagesalarial.fr/federation/nos-missions/portage-salarial-ouvert/